Comprendre la fixation des prix en grande distribution

Comment la grande distribution fixe les prix ?

Arthur D'Achon
06 octobre 2025 - 12 min de lecture

Comment un produit arrive-t-il à 1,49 € en rayon plutôt qu’à 1,89 € ? Pourquoi le même article peut-il être affiché à un prix différent d’une enseigne à l’autre, voire d’un magasin à l’autre ?

La fixation des prix en grande distribution est loin d’être arbitraire. Elle résulte d’un équilibre complexe entre négociations commerciales, stratégies de marge, contraintes réglementaires, données terrain et psychologie des consommateurs.

Pour les marques, comprendre ces mécanismes est essentiel pour mieux négocier, se positionner efficacement et garantir leur rentabilité. Dans cet article, nous décryptons les grands leviers qui influencent les prix de vente en GMS, et vous donnons des outils concrets pour mieux piloter votre stratégie tarifaire.

Les principaux éléments à prendre en compte dans la fixation des prix par les enseignes

Les prix en grande distribution ne sont pas décidés au hasard : ils résultent d’un équilibre entre différents facteurs et éléments, que nous vous présentons ci-dessous.  Chaque facteur joue un rôle essentiel dans la construction du prix final affiché en rayon.

Les négociations avec les fournisseurs

Chaque année, les industriels (Nestlé, Danone, Coca-Cola, Unilever… pour ne citer que les plus gros) mènent de longues négociations avec les distributeurs (Carrefour, Leclerc, Intermarché, Auchan, etc.).

Ces négociations portent sur plusieurs dimensions :

  • Les tarifs d’achat : prix facturé par l’industriel au distributeur, qui sert de base au calcul du prix de vente en magasin.
  • Les volumes engagés : plus une enseigne s’engage sur de gros volumes, plus elle peut obtenir un prix unitaire attractif.
  • Les remises et ristournes : remises immédiates, remises différées, ou marges arrière (ex. coopération commerciale).
  • La mise en avant en rayon : têtes de gondole, PLV, opérations promotionnelles, qui influencent fortement les ventes.
  • Les promotions : réduction de prix, mécaniques “2+1 gratuit”, bons de réduction… qui font partie intégrante de la stratégie commerciale.

Le prix de vente final au consommateur est donc directement conditionné par le résultat de ces discussions. Un produit acheté trop cher par une enseigne risque de se retrouver à un prix non compétitif en rayon, réduisant ainsi son potentiel de rotation.

Globalement, la tendance est à une prise de décision accrue du côté des enseignes, notamment lorsque l’industriel en face ne fait pas partie des incontournables du rayon. Certains produits sont jugés « indispensables » (Coca-Cola, Nutella, Cristaline…) : s’ils ne sont pas présents, les consommateurs risquent de se tourner vers la concurrence. Dans ce cas, l’industriel conserve l’ascendant dans la négociation. À l’inverse, lorsqu’il s’agit de marques moins emblématiques, ce sont elles qui doivent fournir l’essentiel des efforts commerciaux. Pour mieux comprendre ces dynamiques et préparer vos négociations, nous avons rédigé un article complet sur le sujet.

La stratégie de marge du distributeur

Le distributeur applique une marge commerciale afin de couvrir ses frais de fonctionnement (logistique, énergie, loyers, personnel, marketing) et générer du profit.

Mais cette marge n’est pas uniforme :

  • Produits d’appel (Nutella, Coca-Cola, lessive…) : marge volontairement faible, car ces produits servent de repères pour l’image-prix du magasin.
  • MDD (marques de distributeur) : marges plus élevées (souvent 25–35 %), car elles permettent aux enseignes de se différencier et d’améliorer leur rentabilité.
  • Produits premium ou niche : marge plus importante, justifiée par une moindre sensibilité prix des consommateurs.

Le distributeur ajuste donc ses marges selon la catégorie, cherchant un équilibre entre attractivité en rayon et rentabilité globale du magasin.

La réglementation

Le prix n’est pas fixé librement à 100 %. Le cadre légal influence fortement les pratiques :

  • Seuil de revente à perte : il est interdit de vendre un produit en dessous de son prix d’achat effectif (PAE). Cela évite une guerre des prix destructrice.
  • Loi Egalim : elle encadre la revente à perte et les promotions alimentaires (plafond de -34 %). La loi egalim III a pour objectif de protéger les revenus des agriculteurs et limiter la destruction de valeur.
  • Encadrement des promotions : empêche certaines pratiques jugées trop agressives, qui pourraient dévaloriser la catégorie entière.

En pratique, la réglementation contraint à trouver un équilibre entre compétitivité prix, respect des lois et préservation de la valeur économique des filières.

La concurrence

La grande distribution fonctionne dans un environnement ultra-concurrentiel, où les prix donnent la tendance. Chaque enseigne scrute attentivement les prix des autres pour s’assurer de ne pas être perçue comme “trop chère”.

Chaque enseigne choisit son positionnement stratégique : certaines (Leclerc, Lidl) jouent la carte du prix bas systématique, tandis que d’autres (Monoprix, bio) misent davantage sur l’expérience ou la qualité. C’est à vous de comprendre le positionnement de votre marque, et de vous adresser aux enseignes qui correspondent le plus à vos produits et votre marque.

Pour cela, vos chefs de secteur peuvent réaliser des relevés de prix et des relevés de concurrences en magasin, pour comprendre le positionnement dans votre catégorie produit.

La psychologie des prix

Les prix affichés obéissent aussi à des règles de marketing et de psychologie comportementale :

  • Prix psychologiques : 0,99 € paraît bien moins cher que 1,00 €, même si la différence est minime. Aussi appelé prix d’acceptabilité, il permet de convenir du prix jugé le plus acceptable par la majorité des consommateurs.
  • Produits repères : certains articles (lait, baguette, pâtes) influencent la perception globale du prix du magasin. Si ces produits sont chers, le consommateur aura l’impression que tout est cher. Ces produits sont soit des produits de première nécessité, mais peuvent aussi être les produits d’appels.
  • Segmentation des prix : certains produits sont volontairement premiumisés pour attirer une clientèle spécifique, tandis que d’autres sont bradés pour créer du trafic en magasin.

Cette stratégie permet de piloter la perception du consommateur, au-delà de la simple logique économique.

Le rôle du digital et des données

Avec la montée en puissance du e-commerce et des outils numériques, le pricing est devenu un outil de pilotage en temps réel.

Grâce aux données de vente et aux outils d’IA, les enseignes pratiquent de plus en plus le pricing dynamique. Elles ajustent leurs prix en fonction de la demande, des stocks disponibles, de la saisonnalité ou des tendances. Par exemple, lors des fortes chaleurs, elles haussent les prix sur les boissons fraîches ou les glaces.

Grâce aux tickets de caisse, aux cartes de fidélité et aux outils d’IA, les enseignes peuvent aussi analyser finement l’élasticité prix et adapter leur stratégie par produit et par magasin.

Enfin, en drive ou livraison (achat e-commerce), les prix doivent être cohérents avec le magasin physique, tout en tenant compte des attentes différentes selon le canal. Le digital transforme ainsi la fixation des prix en un levier stratégique et prédictif, bien au-delà de la simple marge brute.

    📌 Prix de cession distributeur (PCD)

    Le prix de cession distributeur est le prix auquel une marque (fournisseur) vend son produit à une enseigne de grande distribution, hors taxes.

    C’est ce prix facturé au distributeur avant qu’il n’ajoute sa propre marge commerciale et la TVA pour fixer le prix de vente consommateur (PVC / PV TTC) en rayon.

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    Points clés

    - Le PCD correspond souvent à ce qu’on appelle aussi le prix fournisseur (PF).
    - Il sert de base au calcul de la marge brute du distributeur.
    - À ce prix de cession s’ajoutent (ou se retranchent) ensuite les remises, ristournes, coopérations commerciales, marges arrière, ce qui donne le prix d’achat effectif (PAE) pour le distributeur.
    - C’est donc un levier majeur de négociation lors des accords annuels entre industriels et enseignes.

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    Exemple

    - Une marque vend un paquet de biscuits à 1,00 € HT (PCD) à un distributeur.
    - L’enseigne applique une marge brute de 30 % → 1,43 € HT.
    - Avec une TVA de 5,5 %, le prix consommateur TTC sera environ **1,51 €.

Comment cela diffère selon les catégories de produits ?

La manière dont la grande distribution fixe les prix varie beaucoup selon les catégories de produits, car les enjeux et la sensibilité des consommateurs ne sont pas les mêmes.

Les produits de grande consommation (PGC)

Les produits de grande consommation (alimentaire sec, boissons, hygiène, entretien…) sont un pan particulier de la grande distribution, car il s’agit des produits les plus achetés par les ménages.

Les prix de ces produits sont donc très surveillés par les consommateurs : riz, pâtes, lait, lessive… ce sont des produits “repères”. Ces produits sont la raison “première” pour laquelle les consommateurs vont faire leur course. Ils servent donc d’appel pour attirer les clients : les enseignes réalisent de faibles marges sur les grandes marques.

C’est pourquoi, elles ont lancées leurs marques de distributeurs (MDD). Elles sont stratégiques pour les enseignes car elles leur permettent de réaliser des marges plus élevées. Nous avons rédigé un article pour savoir comment se positionner face aux MDD.

Comme évoqué plus haut dans l’article, les promotions sur ces produits sont très encadrées par la loi Egalim (-34 % maximum).

prix très encadrés et stratégiques.

Les produits frais traditionnels

Il s’agit des rayons métiers, que vous avez dans les super et hypermarchés : boucherie, poissonnerie, fruits & légumes, boulangerie…

La fixation du prix est plus flexible car elle dépend des coûts d’approvisionnement (cours des matières premières, saisonnalité).

Le poids de la main-d’œuvre (transformation, découpe, préparation…) influence également la marge.

Ici aussi, les enseignes jouent la carte d’un positionnement différencié sur les rayons métiers. Là où E.Leclerc joue sur le prix, Monoprix et Carrefour jouent la qualité et le service.

prix plus flexibles, liés aux coûts et à la saison.

Les produits frais libre-service

Il s’agit de la charcuterie et fromagerie, des plats préparés ou surgelés, des yaourts et produits laitiers frais, directement accessibles en rayon.

Ces produits ont une forte sensibilité au rayon promotions. Leur prix est lié aux accords avec les industriels. Ici encore, les MDD offrent une marge plus confortable tandis que les grandes marques sont un prix repère.

prix très encadrés et stratégiques.

Produits non-alimentaires

Les marges sont beaucoup plus élevées que sur l’alimentaire (souvent 30 à 40 %, parfois plus). Néanmoins, certaines catégories, comme l’électroménager et l’high-tech sont en crises, et retirées des rayons par certaines enseignes. Cela vient principalement du fait que les prix sont comparés au e-commerce (Amazon, Cdiscount…) souvent moins chers et aux GSS, souvent plus spécialisés dans le conseil et avec un meilleur service après-vente. Les enseignes de la grande distribution n’arrivent pas à rester compétitives. C’est pourquoi, elles utilisent des opérations événementielles  “opération jardinage”, “Black Friday”… où les prix sont très agressifs.

→ marges élevées, pilotage événementiel, pression e-commerce.

Produits saisonniers

Cela peut aller des jouets à Noël, au barbecue en été, en passant par les fournitures scolaires à la rentrée. Pour ces produits, les prix suivent un cycle de saisonnalité : plus élevés en début de saison, baissent avec l’approche de la fin (exemple avec les jouets soldés après Noël). Les volumes et stock déterminent la politique de prix : une enseigne peut brader pour écouler rapidement.

prix plus flexibles, liés aux coûts et à la saison.

Des marges brutes qui diffèrent aussi selon les catégories

Les marges brutes varient beaucoup selon les rayons et les catégories, car la stratégie du distributeur n’est pas la même partout.

Certaines familles de produits servent d’appel prix (donc marge très faible), d’autres compensent avec des marges élevées.

Voici une vue d’ensemble, qui peut varier selon les enseignes et les produits :

Catégorie / Rayon Marge brute moyenne Remarque
PGC - Marques nationales leaders (Nutella, Coca-Cola, Pampers) 10 - 20 % Produits d’appel, prix très surveillés, concurrence forte.
PGC - MDD (marques de distributeurs) 25 - 35 % Marges plus confortables, leviers stratégiques pour les enseignes.
Fruits et légumes 30 - 50 % Dépend de la saisonnalité et des cours ; marges élevées.
Boucherie / Charcuterie / Poissonerie 30 - 40 % Intègre le coût de main-d’œuvre (préparation, découpe).
Boulangerie / Viennoiserie 50 - 70 % Fort levier de marge, souvent utilisé pour compenser d'autres rayons.
Produits frais LS (yaourts, fromages emballés, surgelés) 40 - 60 % Produits à rotation plus lente mais très rentables.
Textile / Bazar 30 - 40 % Positionnement compétitif face au e-commerce.
Petit électroménager 10 - 15 % Les marges sont faibles, mais compensées par les services (garantie, extension, accessoires).
Jouets (saisonnier) 30 - 40 % Marges correctes mais chute après Noël (déstockages).
Fournitures scolaires 25 - 35 % Rayon saisonnier clé, marges équilibrées.
Jardinage / Barbecue (saisonnier) 40 - 50 % Marges élevées, forte dépendance à la météo.
Vins (foire aux vins) 20 - 35 % Très variable, dépend de l’accord avec le producteur et du positionnement.

Ce tableau peut servir de référence rapide pour positionner vos produits par rapport aux attentes des distributeurs. Voilà ce que vous pouvez retenir :

  • Très faibles marges (10–20 %) : produits leaders et high-tech → rôle d’appel.
  • Marge moyenne (20–35 %) : boissons, épicerie, frais LS.
  • Marge forte (30–50 %) : frais traditionnels, non-alimentaire courant.
  • Très forte marge (50 % +) : boulangerie, produits traiteurs, accessoires, MDD premium.

Comment, en tant que marque, savoir à quel prix vendre en GMS ?

Le “bon prix” doit tenir compte de la perception consommateur, des attentes distributeurs et de votre propre rentabilité. Voici les leviers pour déterminer un éventail de prix réaliste :

Analyser le marché et les prix de vos concurrents

  • Étudier les rayons (en magasin et en ligne) pour identifier :
    • le prix des leaders de catégorie,
    • le prix des MDD,
    • les segments premium/entrée de gamme.

Par exemple : si les yaourts nature se vendent entre 1,50 € (MDD) et 2,50 € (marques nationales), votre fourchette doit logiquement se situer là-dedans.

Pour comprendre ce que fait la concurrence et sa position sur le marché, vous pouvez utiliser un relevé de concurrence.

Identifier votre positionnement de marque

Êtes-vous entrée de gamme, milieu ou premium ? Votre prix doit refléter votre proposition de valeur (bio, local, innovation, format unique, marque forte), car là où un prix trop bas dévalorise votre image, un prix trop haut peut risquer de bloquer l’accès en rayon.

Calculer vos coûts et votre marge cible

Déterminez votre prix de revient industriel (matières premières, production, logistique). À ce prix, ajoutez la marge nécessaire pour assurer votre rentabilité.

Gardez en tête que le distributeur appliquera sa propre marge (souvent entre 20 % et 35 % en alimentaire, parfois bien plus en non-alimentaire).

Prendre en compte la réglementation

En alimentaire, les promotions et les reventes à perte sont encadrées (loi Egalim). Vous devez donc fixer un tarif fournisseur (prix de cession à l’enseigne) qui permette au distributeur de respecter la loi tout en restant compétitif.

    📌 En pratique

    - Fixez d’abord votre prix de vente consommateur idéal (ce que le client est prêt à payer).
    - Testez la sensibilité prix auprès d’un panel de consommateur choisi.
    - Utilisez des données panels (Nielsen, IRI, Circana) pour comparer vos ventes à celles de concurrents dans différentes zones de prix.
    - Travaillez ensuite à rebours pour définir votre prix de cession distributeur (PVD) qui laisse assez de marge à l’enseigne tout en couvrant vos coûts.
    - Vérifiez que votre produit se situe bien dans la fenêtre de prix de la catégorie (ni hors marché, ni trop bas).

Méthodologie pas à pas pour fixer ses prix

Produit : une boisson de 50 cl que vous souhaitez vendre en grande distribution. L’exemple est fictif et est là pour aider à mieux comprendre la méthodologie.

Étape 1 : étudier le marché

Sur votre marché, les concurrents directs sont :

→ La fenêtre de prix consommateur réaliste est donc comprise entre 0,79 € et 2,20 €.

Étape 2 : définir votre positionnement

Votre boisson est innovante et naturelle, mais pas ultra-premium.

Vous visez donc un prix consommateur moyen, autour de 1,50 €, positionné en ****milieu/haut de marché.

Étape 3 : calculer vos coûts

Le coût de production (matières + packaging + main-d’œuvre) de votre boisson est de 0,80€, au litre ; soit 0,40€ les 50cl.

La logistique et le transport revient à 0,05€ par boisson, soit un prix de revient total de 0,45€ HT.

Vous souhaitez une marge brute au moins x2,5.

Vos prix de cession distributeur minimum est donc de 0,45 € × 2,5 = 1,12 €

Étape 4 : intégrer la marge distributeur

En boisson, la marge brute distributeur tourne autour de 25–30 %. Si vous vendez à 1,12 € HT au distributeur, le prix consommateur ressortira : Prix consommateur TTC = PVD × (1 + marge distributeur) × TVA = 1,12 € × 1,30 × 1,055 ≈ 1,54 €

Bonne nouvelle, vous tombez dans le prix moyen visé !

Étape 5 : Vérifier l’acceptabilité

Pour cela, vous devez :

Étape 6 : définir votre éventail de prix

En fonction de vos ajustements (promo, formats différents, inflation matières premières), assortiments et points de vente visés, vous pouvez définir :

En conclusion :

Comment, en tant que marque, s’assurer de vendre au prix qui nous convient ?

Les distributeurs conservent la maîtrise du prix final, sauf dans certains cas particuliers (monopoles, prix réglementés). Nous avons déjà évoqué plusieurs leviers de négociation tout au long de cet article. Arrêtons-nous maintenant sur ceux qui n’ont pas encore été abordés, mais que vous pouvez activer en tant que marque.

Définir un prix de vente conseillé

L’une des astuces les plus utilisées est d’afficher un prix directement sur le packaging ou le communiquer dans vos supports commerciaux. Attention tout de même, les enseignes de grande distribution ne sont pas tenues de le respecter.

oignon cest qui le patron
Exemple de packaging avec prix conseillé, pour des oignons c'est qui le patron ?!

exemple packaging avec prix conseillé danone
Exemple de packaging avec prix conseillé, pour des yaourts Danone. Source : éditions dauvers

Il est d’ailleurs intéressant d’ajouter le prix de vente conseillé dans vos assortiments, dans votre CRM ainsi que sur les relevés de vos chefs de secteur. Ainsi, ces derniers, quand ils réalisent un relevé, savent comment votre marque se positionne, et peuvent en parler au chef de rayon. Si le prix est trop bas, ils ne margent pas assez dessus et seront donc frileux à l’idée de recommander chez vous. Si le prix est trop haut, vos produits ne se vendront pas (ou pas assez), et le directeur de magasin aura des invendus sur les bras, qui ne lui donneront pas envie de recommander chez vous.

Travailler la différenciation

Plus votre produit est différencié, plus vous gagnez en pouvoir de négociation sur le prix.

Labels (bio, équitable, AOP), innovation produit, positionnement unique… tout ce qui limite la comparaison directe avec un concurrent renforce votre capacité à défendre votre valeur.

Cette différenciation peut aussi s’appuyer sur un ancrage local (les Français privilégient de plus en plus les marques de leur région) ou sur un engagement social fort, comme le propose Café Joyeux ou Ramdam Social.

Construire la valeur perçue

Packaging premium, communication claire, mise en avant des bénéfices consommateurs… Un produit perçu comme qualitatif peut justifier un prix plus élevé, même si le distributeur applique sa marge standard.

Suivre les prix en magasin

Mettez en place une veille tarifaire terrain.

Grâce aux relevés effectués en point de vente, vous pouvez identifier rapidement si une enseigne casse vos prix. Ce type de décalage peut dévaloriser votre marque dans d'autres réseaux et créer un effet domino sur vos ventes.

En cas d’écart significatif, votre chef de secteur peut échanger directement avec le chef de rayon pour demander un ajustement. Si besoin, il peut également alerter le directeur de magasin en s'appuyant sur les accords négociés en amont et en soulignant l'impact potentiel sur son chiffre d'affaires.

Le suivi des prix permet aussi de détecter des anomalies plus simples mais tout aussi pénalisantes : un produit sans prix affiché en rayon peut entraîner une forte baisse des ventes.

Dans tous ces cas, votre CRM est un atout stratégique. Il vous permet :

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